1. |
Le mouvement
04:52
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Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.
Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.
Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études ;
Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !
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2. |
Love & bones
03:50
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L'Amour est assis sur le crâne
De l'Humanité,
Et sur ce trône le profane,
Au rire effronté,
Souffle gaiement des bulles rondes
Qui montent dans l'air,
Comme pour rejoindre les mondes
Au fond de l'éther.
J'entends le crâne à chaque bulle
Prier et gémir :
- " Ce jeu féroce et ridicule,
Quand doit-il finir ?
Car ce que ta bouche cruelle
Eparpille en l'air,
Monstre assassin, c'est ma cervelle,
Mon sang et ma chair ! "
Le globe lumineux et frêle
Prend un grand essor,
Crève et crache son âme grêle
Comme un songe d'or.
Souffle gaiement des bulles rondes
Qui montent dans l'air,
Comme pour rejoindre les mondes
Au fond de l'éther.
J'entends le crâne à chaque bulle
Prier et gémir :
- " Ce jeu féroce et ridicule,
Quand doit-il finir ?
Car ce que ta bouche cruelle
Eparpille en l'air,
Monstre assassin, c'est ma cervelle,
Mon sang et ma chair ! "
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3. |
-
02:50
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4. |
Icare
06:34
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Contemple au loin
Cette lumière qui approche,
Lentement se dessine, bouscule tout sur son chemin
Il y a peu pourtant
Elle embrassait le sol, cette âme qui
Piétinée par le monde, a fini par s'embraser
Parti de rien
L'instinct dicte tout
Elle puise dans l'énergie brute du pyromane aux abois
Lentement, en silence
Niant les regards hautains, la pitié
Ignorant les cafards pour mieux les écraser
Détourne les yeux de la comète qui danse
Ou implose sans maux dire en tentant
D'éclipser de tes ailes
Détourne les yeux de la comète qui danse
Ou implose sans maux dire en tentant
D'éclipser le soleil
Sa démarche chaotique
Sa trajectoire vibrante
Hésite, puis se perd dans le bleu immense
Evitant une à une
Les barrières en vain érigées
Sous l'impulsion de ceux qui n'ont su s'envoler
Avalant les distances
Au battement d'un cheval fou,
La raison immolée dans le feu vif de l'ivresse
Jusqu'à n'y voir plus clair
Dans cet espace où le temps
S'écoule au rythme effréné des gens vivants
Détourne les yeux de la comète qui danse
Ou implose sans maux dire en tentant
D'éclipser de tes ailes
Détourne les yeux de la comète qui danse
Ou implose sans maux dire en tentant
D'éclipser le soleil de tes ailes de cire
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